Cette proposition, bien que soutenue politiquement, se heurte à d'importantes complexités juridiques et aux réticences de certains États membres.

Lors d'un sommet à Bruxelles, les dirigeants des 27 ont chargé la Commission européenne d'étudier les moyens de financer l'Ukraine pour les deux prochaines années, en s'appuyant sur les quelque 210 milliards d'euros d'actifs de la Banque centrale russe immobilisés en Europe.

L'idée centrale est d'utiliser ces fonds comme garantie pour un prêt d'environ 140 milliards d'euros à Kiev.

Cette approche éviterait une saisie pure et simple, considérée comme une ligne rouge par plusieurs pays.

Cependant, le projet suscite des inquiétudes, notamment en Belgique, où la majorité de ces avoirs sont détenus par l'institution financière Euroclear. Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a insisté sur la nécessité d'une "solide base légale" et d'un partage des risques, menaçant de bloquer l'accord. Le président français Emmanuel Macron a reconnu que "cette solution pose des questions juridiques, des questions de partage du risque", tout en la qualifiant de "piste la plus prometteuse".

Présent à Bruxelles, le président Volodymyr Zelensky a salué les "bons résultats" du sommet et a affirmé avoir obtenu un "soutien politique" sur ce thème. La décision finale a été repoussée au prochain sommet européen en décembre, laissant le temps d'arbitrer les points les plus sensibles.