Ces mesures ciblent directement les géants pétroliers Rosneft et Lukoil et prévoient un sevrage progressif du gaz naturel liquéfié (GNL) russe par l'Europe. Après l'échec des pourparlers de paix, l'administration Trump a durci le ton en imposant des sanctions contre les deux plus grandes compagnies pétrolières russes, Rosneft et Lukoil.

Cette décision, qualifiée de « véritable tournant » par Emmanuel Macron, interdit toute transaction financière avec ces entreprises et prévoit un gel de leurs avoirs. Simultanément, l'Union européenne a adopté son 19e paquet de sanctions, qui inclut une interdiction des importations de GNL russe d'ici fin 2026 ou 2027 et des mesures contre la « flotte fantôme » de pétroliers utilisée par Moscou pour contourner les embargos. Ces actions concertées ont eu un effet immédiat sur les indicateurs financiers russes, provoquant une chute du rouble et de la bourse de Moscou. La Russie a dénoncé des mesures « contre-productives » et un « acte de guerre », Vladimir Poutine affirmant qu'elles n'auraient pas d'« impact significatif ». Cependant, la pression s'accroît sur les principaux acheteurs de pétrole russe, la Chine et l'Inde, qui ont suspendu certaines importations. La Hongrie, par la voix de son Premier ministre Viktor Orbán, a toutefois déclaré travailler à des moyens de « contourner » ces sanctions pour protéger son approvisionnement énergétique. L'efficacité de cette offensive économique dépendra de la capacité de la Russie à trouver des circuits alternatifs et de la volonté des acteurs mondiaux de se conformer aux restrictions occidentales.