Cette annonce a provoqué une vive réaction du président américain Donald Trump, qui l'a qualifiée d'« inappropriée ».

Présenté par Vladimir Poutine comme une « création unique que personne d'autre au monde ne possède », le Bourevestnik (Oiseau de tempête en russe) est une arme aux capacités redoutables. Selon le chef d'état-major russe Valéri Guérassimov, le missile aurait parcouru 14 000 km en près de 15 heures lors de son dernier test, et cette portée ne serait « pas une limite ». Sa propulsion nucléaire lui confère en théorie une portée « illimitée » et une trajectoire de vol imprévisible, le rendant, selon Moscou, capable de surmonter « quasiment tous les systèmes d'interception ».

Des experts occidentaux l'ont surnommé le « Tchernobyl volant » en raison des risques radioactifs liés à son moteur.

L'annonce de sa mise en service imminente intervient alors que les pourparlers de paix sont au point mort.

Le président américain Donald Trump, qui peine à amener Moscou à la table des négociations, a jugé cette démonstration de force déplacée. « Il devrait mettre fin au conflit plutôt que de tester des missiles », a-t-il déclaré, ajoutant que c'était « inapproprié de la part de Poutine ». Cette escalade rhétorique et technologique de la part de la Russie est perçue par certains analystes comme une manière pour Vladimir Poutine de brandir une nouvelle menace lorsqu'il se sent en difficulté, à la fois sur le plan diplomatique et sur le champ de bataille en Ukraine. La mise au point de cette arme, dont le développement avait été annoncé en 2018, envoie un message clair à l'Occident et renforce l'arsenal stratégique russe dans une période de tensions accrues.