Dans une initiative décrite par le président français Emmanuel Macron comme un "véritable tournant", l'administration Trump a imposé pour la première fois des sanctions directes contre les deux plus grandes compagnies pétrolières russes, Rosneft et Lukoil.

Ces mesures, annoncées le 22 octobre, prévoient le gel de leurs actifs aux États-Unis et interdisent à toute entreprise américaine de commercer avec elles. Cette décision marque un durcissement notable de la part de Washington, Donald Trump ayant justifié ce revirement par le fait que ses discussions avec Vladimir Poutine "ne menaient nulle part".

Parallèlement, l'Union européenne a formellement adopté son 19e paquet de sanctions.

Celui-ci cible les revenus énergétiques de Moscou avec une interdiction progressive des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) d'ici fin 2027, et renforce les mesures contre la "flotte fantôme" de pétroliers utilisée par la Russie pour contourner les embargos existants, en ajoutant 117 navires à la liste noire. Ces actions concertées ont eu un effet immédiat sur les indicateurs financiers russes, provoquant une chute de la bourse de Moscou et du rouble. La Hongrie, par la voix de son Premier ministre Viktor Orbán, a cependant annoncé chercher des moyens de "contourner" les sanctions américaines, soulignant sa forte dépendance au pétrole russe. La Russie a qualifié ces mesures de "contre-productives" et d'"acte de guerre", tout en affirmant qu'elles n'auraient pas d'"impact significatif" sur son économie.