La Russie a intensifié sa rhétorique nucléaire en annonçant l'essai final réussi de son missile de croisière à propulsion nucléaire, le Bourevestnik, une arme présentée par Vladimir Poutine comme étant "unique au monde" et à "portée illimitée". Le président russe a déclaré le 26 octobre que les "tests décisifs" de ce missile, surnommé "l'oiseau de tempête" (Bourevestnik en russe), étaient achevés, et a ordonné de préparer sa mise en service dans les forces armées. Selon le chef de l'État-major russe, Valéri Guérassimov, l'engin aurait parcouru 14 000 km en 15 heures lors de son dernier test, une distance qui ne serait "pas une limite". Cette annonce s'inscrit dans une démonstration de force du Kremlin, alors que les négociations de paix en Ukraine sont au point mort.
La réaction de Washington ne s'est pas fait attendre. Le président américain Donald Trump a qualifié cette annonce d'"inappropriée", exhortant son homologue russe à se concentrer sur la fin de la guerre.
"Cette guerre qui devait durer une semaine entrera bientôt dans sa quatrième année.
Y mettre fin, voilà ce qu’il devrait faire plutôt que de tester des missiles", a-t-il déclaré.
En guise d'avertissement, M. Trump a ajouté : "Ils savent que nous avons un sous-marin nucléaire, le meilleur du monde, juste au large de leurs côtes".
Des experts occidentaux ont qualifié le missile de "Tchernobyl volant" en raison des risques radioactifs liés à son moteur nucléaire.
En résuméL'annonce par la Russie de la mise au point du missile Bourevestnik constitue une nouvelle escalade dans la rhétorique nucléaire, visant à la fois à impressionner son opinion publique et à intimider l'Occident. La réplique ferme de Donald Trump témoigne de l'extrême tension qui entoure le conflit ukrainien et la course à l'armement qui en découle.