Cette qualification juridique grave vise spécifiquement les "transferts forcés de population" orchestrés par Moscou au moyen d'attaques de drones systématiques contre des civils. La Commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies sur l'Ukraine a conclu que les autorités russes avaient "systématiquement coordonné des actions visant à chasser les civils ukrainiens de leur lieu de résidence". Le rapport cite des attaques de drones, ainsi que des expulsions et des transferts dans les régions de Dnipropetrovsk, Kherson, Mykolaïv et Zaporijia.

Ces frappes et leurs conséquences sur la population sont considérées comme constituant un "crime contre l'humanité".

Un autre rapport de la même commission mentionne également que la déportation et le transfert de civils depuis des zones occupées dans la région de Zaporijia constituent des crimes de guerre. Le médiateur ukrainien pour les droits de l'homme, Dmytro Lubinets, a qualifié ces attaques de "nouvelle preuve des crimes de guerre systématiques commis par la Russie contre les civils". Cette accusation formelle de la part d'une instance de l'ONU renforce la pression juridique internationale sur le Kremlin et pourrait alimenter les procédures judiciaires en cours, notamment devant la Cour pénale internationale, qui enquête déjà sur des crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés en Ukraine.