Cette pression économique a contraint Lukoil à annoncer la vente de ses actifs internationaux. Le 22 octobre, le Trésor américain a annoncé un nouveau paquet de sanctions, justifié par « l'absence d'engagement sérieux de la Russie dans un processus de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine ».

Ces mesures donnent aux deux entreprises jusqu'au 21 novembre pour cesser leurs activités à l'étranger sous peine de lourdes pénalités.

En conséquence directe, le géant de l'énergie Lukoil a annoncé jeudi qu'il vendrait son portefeuille international à la société de négoce d'énergie Gunvor, basée en Suisse.

Dans un communiqué, Lukoil a précisé que cette vente était due aux « mesures restrictives introduites par certains États contre la société et ses filiales ».

Rosneft et Lukoil représentent environ les deux tiers des exportations de pétrole brut de Moscou.

Ces sanctions ont été largement saluées par les dirigeants européens, bien que la Hongrie ait manifesté son opposition. Le Premier ministre Viktor Orbán a déclaré que son gouvernement cherchait des moyens de « contourner » ces mesures, son pays étant fortement dépendant du pétrole russe. De son côté, le ministère allemand de l'Économie a affirmé avoir reçu des garanties de Washington que les filiales allemandes de Rosneft, placées sous tutelle de Berlin depuis 2022, ne seraient pas visées, mais demande des « clarifications supplémentaires ».