Bien que qualifiée d'« ajustement » et non de « retrait », cette décision suscite des inquiétudes quant à la posture défensive de l'OTAN face à la Russie. Le ministère roumain de la Défense a confirmé mercredi avoir été informé de la décision américaine, qui concerne la suspension de la rotation d'une brigade et affecterait plusieurs centaines de soldats.

Environ 1 000 soldats américains resteront toutefois en Roumanie.

L'armée américaine et l'OTAN ont souligné qu'il s'agissait d'un « ajustement » et non d'un « retrait américain d'Europe », et que la présence militaire américaine resterait « plus importante » qu'avant 2022.

Ce redéploiement s'inscrit dans une réorientation des priorités stratégiques américaines vers la région indo-pacifique, une tendance accentuée par le retour de Donald Trump au pouvoir.

Cependant, cette décision suscite des critiques.

George Scutaru, ancien conseiller à la sécurité nationale du président roumain, y voit « un mauvais signal envoyé à la Russie » concernant la région de la mer Noire, craignant que Moscou ne soit encouragé à exercer davantage de pression. Des élus républicains à Washington y voient également un signal de faiblesse.

Face à ce désengagement partiel, des appels ont été lancés pour que les alliés européens, notamment la France, renforcent leur présence militaire pour compenser.

Le ministre roumain de la Défense a qualifié cette décision de « développement prévisible », rappelant que l'Europe avait commencé à « prendre sa défense en main ».