Bien que Washington et l'OTAN qualifient cette mesure d'"ajustement" et non de "retrait", elle suscite des inquiétudes quant à l'engagement américain pour la sécurité du continent face à la Russie. Le ministère roumain de la Défense a confirmé que Washington avait décidé de réduire ses troupes en Europe, suspendant la rotation d'une brigade américaine.

Environ 1 000 soldats américains resteront en Roumanie, un chiffre inférieur aux 1 700 déployés précédemment.

Cette décision s'inscrit dans une réorientation stratégique américaine vers la région indo-pacifique, une tendance accentuée sous l'administration Trump.

Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, avait déjà appelé les alliés européens à prendre la "responsabilité de leur propre sécurité conventionnelle". Pour certains analystes, comme George Scutaru, ancien conseiller à la sécurité nationale roumain, il s'agit d'"un mauvais signal envoyé à la Russie", qui pourrait se sentir encouragée à accroître la pression dans la région de la mer Noire. D'autres experts estiment que cette décision va "affaiblir la sécurité" de la Roumanie, un "État en première ligne". En réponse, Paris a indiqué que la défense du flanc Est resterait "robuste", et les responsables de l'OTAN ont souligné que les ajustements de la présence américaine n'étaient pas "inhabituels" et que le niveau global de forces resterait plus élevé qu'avant 2022.