Cependant, des préoccupations majeures concernant la corruption et l'État de droit demeurent des obstacles importants sur cette voie stratégique pour l'avenir du pays.

Dans son dernier rapport d'étape, la Commission européenne a salué la "détermination remarquable" de l'Ukraine sur son chemin vers l'UE. La commissaire à l'Élargissement, Marta Kos, a souligné la nécessité pour Kiev de "maintenir cet élan et de prévenir tout risque de retour en arrière, notamment en matière de lutte contre la corruption". Cette mise en garde fait suite à une controverse estivale où le gouvernement ukrainien a tenté de réduire l'indépendance des agences anti-corruption, une décision finalement annulée après de fortes protestations nationales et internationales, mais qui a terni l'image du pays. Le rapport insiste sur l'accélération des réformes relatives à l'État de droit.

L'UE place l'Ukraine et la Moldavie sur une trajectoire similaire, visant une finalisation des négociations en 2028.

Ce processus s'inscrit dans un contexte géopolitique plus large où l'élargissement est perçu comme un rempart contre l'influence russe. La situation de l'Ukraine contraste avec celle d'autres candidats : le Monténégro et l'Albanie avancent plus rapidement, tandis que la Serbie ralentit ses réformes et que la Géorgie, en raison d'un "grave recul démocratique", est désormais considérée comme un "pays candidat de nom seulement".