Filip Turek, pressenti comme futur ministre des Affaires étrangères et leader du parti populiste des Automobilistes, a déclaré que son pays, tout en maintenant ses engagements envers l'OTAN, "donnera la priorité aux efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre en Ukraine".
Ce changement marquerait un passage "de l'aide militaire financée par le budget national à un soutien humanitaire", avec un accent mis sur les besoins de sécurité tchèques. Cette déclaration a provoqué une vive réaction du ministre sortant, Jan Lipavský, qui a qualifié cette nouvelle orientation de "cadeau de Noël de Babiš à Vladimir Poutine". Le programme de la coalition, très eurosceptique, prévoit également de s'opposer aux politiques environnementales de l'UE. Il qualifie le Pacte Vert (Green Deal) d'"insoutenable" et juge "inacceptable" l'interdiction de la vente de voitures à moteur thermique en 2035. Le gouvernement Babiš menace même de ne pas transposer dans la législation tchèque le nouveau marché du carbone pour le chauffage et les transports (ETS2). Cette nouvelle posture pourrait faire de la Tchéquie, aux côtés de la Hongrie et de la Slovaquie, un nouvel opposant aux politiques communes au sein du Conseil européen.












