L'affaire met en lumière les pratiques de recrutement de la Russie en Afrique et place Pretoria dans une position diplomatique délicate. Le gouvernement sud-africain a annoncé avoir reçu des "appels à l'aide pour rentrer au pays" de la part de 17 de ses ressortissants, âgés de 20 à 39 ans, se trouvant dans la région du Donbass, en Ukraine. Selon la déclaration officielle, ces hommes auraient été attirés "sous le prétexte de contrats de travail lucratifs". Pretoria a ordonné une enquête sur ces "activités de mercenariat apparentes" et travaille par la voie diplomatique pour assurer leur retour.

Bien que le communiqué ne précise pas pour quel camp ils combattaient, un responsable du renseignement ukrainien a déclaré qu'il était "clair" que ces hommes se battaient pour la Russie.

Cette affaire met en évidence les stratégies de recrutement de Moscou, qui, selon le groupe Frontelligence Insight, cible souvent des pays économiquement vulnérables en offrant des sommes importantes.

Elle place également l'Afrique du Sud, membre des BRICS et entretenant des liens étroits avec la Russie, dans une situation inconfortable.

La loi sud-africaine interdit en effet à ses citoyens de participer à des conflits étrangers en tant que mercenaires sans autorisation officielle, forçant le gouvernement à agir tout en naviguant dans un contexte diplomatique complexe.