Le champ de bataille ukrainien est désormais saturé par une multitude de drones. Côté russe, des légions d'appareils, aux noms de code comme "Mère", "fainéant" ou "dormant", assurent des missions variées, allant de la reconnaissance à l'attaque suicide. Côté ukrainien, la réponse s'organise autour du développement de systèmes de défense et d'interception innovants et peu coûteux. Face aux vagues de drones russes de type Shahed, Kiev mise sur des intercepteurs de fabrication locale comme le "Sting", qui aurait déjà neutralisé plus d'un millier de drones en quatre mois. D'autres solutions émergent, comme le missile estonien "Mark 1", une arme miniature de 65 centimètres coûtant moins de 50 000 euros, ou encore des solutions plus rudimentaires mais efficaces comme l'usage de fusils à grenaille pour la défense de dernière minute. Parallèlement, l'intelligence artificielle (IA) est de plus en plus intégrée pour décupler la précision des frappes. L'IA permet d'analyser rapidement d'immenses quantités de données de reconnaissance pour identifier et localiser les cibles avec une efficacité accrue, réduisant le temps entre la détection et la destruction. La France contribue également à cet effort technologique en fournissant un "mur de drones", un système conçu pour protéger les villes en créant un champ de mines virtuel composé de dizaines d'appareils.