Cette position commune vise à garantir un appui militaire et financier durable, alors que le soutien américain apparaît plus incertain.

Lors d'une réunion des ministres de la Défense à Berlin, un message unifié de soutien a été envoyé. Le ministre allemand Boris Pistorius a souligné que l'Allemagne était "prête à continuer à jouer un rôle de premier plan dans le soutien à l'Ukraine", s'engageant à maintenir le financement pluriannuel des systèmes de défense aérienne Patriot.

Berlin a également annoncé une aide supplémentaire de 3 milliards d'euros dans son projet de budget 2026, portant son soutien total à 11,5 milliards d'euros, son plus haut niveau depuis 2022.

De son côté, la ministre française des Armées, Catherine Vautrin, a promis que Paris "continuera à soutenir l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra", insistant sur la nécessité d'intensifier la pression économique sur Moscou, notamment par une application plus stricte des sanctions. La Pologne, représentée par son vice-ministre de la Défense Paweł Zalewski, a lié directement la sécurité de l'Europe à la résilience ukrainienne, déclarant : "Nous pensons que la ligne de sécurité de l'Europe se situe sur la ligne de front russo-ukrainienne." Varsovie prévoit de soumettre pour plus de 40 milliards d'euros de projets industriels de défense dans le cadre du nouveau programme d'investissement de l'UE, y compris des coentreprises avec des entreprises ukrainiennes. Ce front uni européen vise à prendre une plus grande part de sa propre défense et à compenser la baisse de l'aide américaine.