Ces incursions, bien qu'apparemment non intentionnelles, augmentent les tensions et soulignent les risques d'escalade du conflit.
Le dernier incident en date a eu lieu dans la nuit du 10 au 11 novembre, lorsque des fragments d'un drone russe, qui ciblait les ports commerciaux ukrainiens sur le Danube, sont tombés dans une zone habitée près du village roumain de Grindu, à environ cinq kilomètres de la frontière. La ministre roumaine des Affaires étrangères, Oana Toiu, a qualifié l'assaut russe d'"une autre attaque imprudente contre l'Ukraine avec des conséquences sur le territoire roumain".
Elle a affirmé que Bucarest n'hésiterait pas à "augmenter le prix que la Russie paie pour de telles actions imprudentes et illégales". Cet événement n'est pas isolé et s'inscrit dans ce que la ministre a appelé "un schéma clair dans la guerre d'agression de la Russie". Le ministère roumain de la Défense a confirmé que ses systèmes radar avaient détecté les drones et que les systèmes de défense aérienne avaient été activés de manière préventive. Ces incidents répétés mettent en évidence la proximité du conflit et le danger constant pour les pays voisins, même ceux protégés par l'article 5 du traité de l'OTAN.
Ils posent un défi à l'Alliance, qui doit calibrer sa réponse pour éviter une confrontation directe avec la Russie tout en assurant la sécurité de ses membres.












