Le parquet a conclu que cet acte ne constituait pas une infraction pénale et n'avait causé aucun préjudice à la Slovaquie.

Plus significativement, le Premier ministre Fico a exprimé son opposition à l'utilisation des avoirs russes gelés pour financer les dépenses militaires de l'Ukraine. "La Slovaquie ne participera à aucun montage juridique ou financier visant à saisir les avoirs gelés si ces fonds devaient être dépensés pour les coûts militaires en Ukraine", a-t-il déclaré.

Cette position fait de la Slovaquie, avec la Hongrie, un obstacle potentiel majeur au plan de l'UE de fournir un prêt de 140 milliards d'euros à Kiev. Le gouvernement de Robert Fico a toujours entretenu des liens chaleureux avec la Russie et a souvent menacé d'utiliser son veto pour bloquer les sanctions de l'UE contre Moscou, monnayant son accord contre des concessions sur d'autres dossiers. Cette posture crée des frictions au sein de l'UE et pourrait affaiblir la pression collective exercée sur le Kremlin.