L'enquête, baptisée "Opération Midas" et menée par les agences anti-corruption ukrainiennes (NABU et SAP), a mis au jour une organisation criminelle présumée qui aurait manipulé des contrats au sein de l'opérateur nucléaire public Energoatom pour en extraire des pots-de-vin. Le scandale a des ramifications jusqu'au plus haut niveau de l'État et dans l'entourage du président.

Parmi les personnes impliquées figure Tymur Mindich, un ancien partenaire commercial de Volodymyr Zelensky, qui aurait fui en Israël juste avant les révélations. Le ministre de la Justice, German Galushchenko (ancien ministre de l'Énergie), a été suspendu de ses fonctions, et un ancien vice-premier ministre, Oleksiy Chernyshov, a également été mis en cause. La révélation de cette affaire a immédiatement provoqué une onde de choc, tant en Ukraine qu'auprès de ses alliés internationaux.

Consciente des enjeux, la présidence ukrainienne a réagi rapidement par des démissions, des sanctions contre M. Mindich et le lancement d'audits.

L'ambassadrice d'Ukraine aux États-Unis, Olga Stefanishyna, a affirmé qu'il n'y avait "pas de place pour l'impunité".

Néanmoins, cette crise de confiance survient au pire moment, alors que l'Ukraine sollicite un prêt de 140 milliards d'euros de l'UE et que des alliés, comme le chancelier allemand Friedrich Merz, conditionnent leur soutien à des progrès tangibles dans la lutte contre la corruption.