Ces remarques soulignent les préoccupations croissantes en Allemagne concernant le soutien public à l'Ukraine.

Au cours de leur conversation, le chancelier Merz a abordé deux sujets particulièrement sensibles.

Premièrement, il a insisté sur "l'attente du gouvernement allemand que l'Ukraine avance vigoureusement dans la lutte contre la corruption et poursuive les réformes", une déclaration faite dans le contexte immédiat du scandale de corruption de 100 millions de dollars qui a secoué Kiev. Deuxièmement, et de manière plus directe, M. Merz a demandé au président ukrainien de s'assurer que "les jeunes hommes en particulier ne viennent pas en grand nombre en Allemagne" car, a-t-il affirmé, "on a besoin d'eux là-bas" pour servir leur pays. Cette demande reflète une inquiétude grandissante en Allemagne, notamment dans les rangs conservateurs, face à l'augmentation du nombre de jeunes Ukrainiens arrivant dans le pays suite à un assouplissement des règles de sortie. Cette situation est perçue comme un risque pour le soutien de l'opinion publique à la cause ukrainienne et est exploitée par le parti d'extrême droite AfD.

En parallèle, le gouvernement allemand envisage de réduire les prestations sociales pour les réfugiés ukrainiens afin d'inciter davantage au travail.