Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé le dilemme angoissant auquel son pays est confronté, tiraillé entre le risque de perdre un allié crucial et celui de sacrifier sa dignité et sa souveraineté. Dans une adresse à la nation, M. Zelensky a qualifié la situation de "l'un des moments les plus difficiles" de l'histoire de l'Ukraine, résumant son dilemme par un "choix très difficile : soit la perte de notre dignité, soit le risque de perdre un partenaire clé". Cette pression extérieure survient au pire moment pour le dirigeant ukrainien, déjà fragilisé sur le plan intérieur par un vaste scandale de corruption qui secoue son gouvernement.
Refusant de céder, il a assuré qu'il ne "trahirait pas" son pays et qu'il proposerait des "alternatives" au plan américain.
Il a immédiatement entamé des consultations avec ses alliés européens, s'entretenant par téléphone avec le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer pour coordonner leurs positions.
Son cabinet a publié une déclaration prudente, indiquant que les dirigeants "apprécient les efforts des États-Unis" mais qu'ils travaillent sur le document pour garantir "une paix réelle et digne".
L'indignation est palpable au sein de la population ukrainienne, qui considère le plan comme une trahison et une capitulation inacceptable après près de quatre ans de guerre.
En résuméPris en étau entre la pression de son principal soutien militaire et les exigences fondamentales de la lutte de son pays pour sa survie, Volodymyr Zelensky cherche à gagner du temps et à construire un front commun avec l'Europe pour renégocier les termes d'une paix jugée inéquitable.