Une semaine de diplomatie intense à Genève a vu les États-Unis, l'Ukraine et les partenaires européens négocier autour d'un plan de paix américain controversé. Ces pourparlers, menés sous une forte pression de Washington, ont abouti à une version remaniée du projet initial, apaisant certaines craintes mais laissant de nombreuses questions en suspens. Le processus a débuté de manière chaotique lorsque le secrétaire à l'Armée américain, Dan Driscoll, a présenté à Kiev un plan en 28 points assorti d'un ultimatum fixé à Thanksgiving, menaçant de couper le soutien militaire et le partage de renseignements en cas de refus.
Cette approche a provoqué l'alarme à Kiev et dans les capitales européennes, qui se sont senties mises à l'écart.
L'arrivée à Genève du secrétaire d'État Marco Rubio a cependant changé la dynamique.
Considéré comme une main stabilisatrice, il a adopté un ton plus flexible, qualifiant le plan de "document vivant, en constante évolution" et abandonnant l'échéance stricte. Les discussions, décrites comme "tendues" par une source proche des pourparlers, ont finalement inclus des représentants de l'UE et du Royaume-Uni, aboutissant à un "cadre de paix actualisé et affiné".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est montré prudemment optimiste, déclarant qu'il y avait "des signaux montrant que l’équipe du président Trump nous entend".
Les pourparlers ont permis de transformer une proposition rigide en une base de négociation plus souple, bien que le chemin vers un accord final reste long et incertain, notamment en ce qui concerne la réaction de la Russie au nouveau cadre.
En résuméLes pourparlers de Genève ont désamorcé la crise initiale provoquée par l'ultimatum américain, remplaçant un plan rigide par un cadre de négociation plus souple. Bien que des progrès aient été réalisés et que la diplomatie ait été "revigorée" selon les mots de Zelensky, des questions fondamentales demeurent non résolues, et l'adhésion de la Russie à ce nouveau compromis reste la principale inconnue.