Le plan de paix initial de 28 points de l'administration Trump, largement perçu comme une transcription des exigences du Kremlin, a provoqué une onde de choc en Ukraine et en Europe. Les négociations qui ont suivi ont permis de le transformer en un document de 19 points, expurgeant ses clauses les plus controversées et reportant les décisions les plus difficiles. Intitulé "U.S.-Russia-drafted peace plan", le projet initial prévoyait des concessions majeures de la part de Kiev : la cession des régions de Donetsk et Louhansk à la Russie, le gel des lignes de front actuelles à Kherson et Zaporijjia, la limitation de l'armée ukrainienne à 600 000 hommes et l'interdiction permanente d'adhérer à l'OTAN.
L'origine du plan est elle-même controversée, un sénateur américain affirmant que Marco Rubio lui avait indiqué que le plan "venait à l'origine des Russes".
Face au tollé, les négociations de Genève ont abouti à une nouvelle version réduite à 19 points.
Selon plusieurs sources, cette nouvelle ébauche exclut les concessions territoriales immédiates, laissant ces "questions sensibles" être discutées directement entre les présidents Trump et Zelensky. De même, les clauses affectant directement l'Europe et l'OTAN ont été retirées, ce que le ministre allemand des Affaires étrangères a qualifié de "grand succès" pour les Européens. Le plan est ainsi passé d'une proposition perçue comme un diktat à un "cadre" de négociation, ou un "document vivant" selon les termes de Marco Rubio, destiné à servir de base à de futures discussions au plus haut niveau.
En résuméLe plan de paix américain a connu une transformation radicale, passant d'une proposition initiale de 28 points très favorable à la Russie à un cadre de 19 points plus négociable. Ce changement a été crucial pour maintenir le dialogue en supprimant les exigences les plus inacceptables pour Kiev et ses alliés, bien que les questions territoriales fondamentales restent à trancher par les présidents eux-mêmes.