L'ultimatum initial, rapporté par plusieurs sources, était clair : si le président Zelensky refusait le plan en 28 points, les États-Unis pourraient couper l'accès aux renseignements américains sur les activités russes ainsi que le soutien militaire, deux piliers de la défense ukrainienne depuis le début de l'invasion. Cette menace a placé Kiev devant un choix terrible, comme l'a dit Zelensky, entre "la perte de la dignité ou le risque de perdre un partenaire clé".

Face à cette possibilité, les alliés de l'Ukraine ont commencé à réfléchir à des solutions palliatives. Lors du Forum sur la sécurité internationale de Halifax, des responsables ont discuté de la manière de combler les manques. James Appathurai de l'OTAN a reconnu que les capacités américaines sont "uniques" et "irremplaçables", mais a souligné l'existence d'"options commerciales disponibles", notamment dans le domaine de l'imagerie satellitaire.

Il a cité l'exemple de la société finlandaise ICEYE, qui fournit déjà des données à l'Ukraine. Le commissaire européen à la Défense et à l'Espace, Andrius Kubilius, a également exprimé sa confiance dans la capacité du bloc à soutenir l'Ukraine, bien qu'il ait reconnu des retards dans certains domaines, comme les alternatives au service Starlink.

Ces discussions montrent que, bien que la dépendance à l'égard des États-Unis soit immense, les alliés se préparent à un scénario où le soutien américain deviendrait moins fiable.