Ce plan, assorti d'un ultimatum, a placé Kiev et ses alliés européens dans une position diplomatique délicate.

Le cadre de l'accord, intitulé "plan de paix rédigé par les États-Unis et la Russie", exigeait que l'Ukraine cède les régions de Donetsk et de Louhansk, reconnaisse la Crimée comme territoire de facto russe, et gèle les lignes de front dans les régions de Kherson et de Zaporijjia. De plus, Kiev devait limiter ses forces armées à 600 000 hommes et s'engager à ne "jamais" rejoindre l'OTAN. En contrepartie, la Russie s'engagerait à ne plus attaquer et l'Ukraine recevrait une garantie de sécurité américaine non définie, promettant une "réponse militaire coordonnée et décisive" en cas de nouvelle agression.

Le plan prévoyait également que 100 milliards de dollars d'actifs russes gelés soient investis dans des efforts de reconstruction dirigés par les États-Unis, qui recevraient "50 % des bénéfices de cette activité". La Maison Blanche a présenté cette proposition comme un scénario "gagnant-gagnant" reflétant les "réalités de la situation", tandis que le président Trump fixait un ultimatum à l'Ukraine pour accepter le plan avant Thanksgiving, sous peine de voir l'aide militaire et le partage de renseignements américains interrompus.