L'initiative diplomatique de l'administration Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine a provoqué une onde de choc, en raison d'un plan initial jugé très favorable à la Russie. S'en est suivie une semaine de négociations intenses entre Américains, Ukrainiens et Européens, aboutissant à une version amendée mais laissant de nombreuses incertitudes. Le plan original en 28 points, dévoilé mi-novembre, a été perçu comme une "demande de capitulation pure et simple" par de nombreux observateurs. Il prévoyait d'importantes concessions territoriales de la part de l'Ukraine, notamment la reconnaissance des régions de Donetsk et Lougansk comme russes, une limitation drastique de la taille de son armée et l'interdiction de rejoindre l'OTAN. La proposition a suscité la stupeur et l'indignation à Kiev et dans les capitales européennes. Face à ce tollé, et sous la pression diplomatique, une réunion d'urgence s'est tenue à Genève le 23 novembre, rassemblant des délégations américaine, ukrainienne et européenne.
Ces pourparlers ont abouti à l'élaboration d'un nouveau "cadre de paix actualisé et affiné" en 19 points.
Cette nouvelle version écarte les conditions les plus controversées, comme les cessions territoriales et la taille de l'armée, laissant ces "questions sensibles" à une négociation directe entre les présidents Trump et Zelensky.
Malgré cet adoucissement, le processus reste marqué par la confusion, avec de multiples émissaires américains semblant parfois jouer leur propre partition.
Le président Trump a d'abord fixé un ultimatum à l'Ukraine pour accepter le plan avant Thanksgiving, avant de déclarer que ce n'était pas son "offre finale".
Pour poursuivre les discussions, une délégation ukrainienne de haut niveau, menée par Roustem Oumerov, a été dépêchée aux États-Unis.
En résuméL'initiative de paix américaine, d'abord très favorable à Moscou, a été profondément remaniée après des négociations tendues à Genève. Bien qu'un cadre de discussion plus acceptable pour Kiev et ses alliés européens ait émergé, des points de désaccord majeurs subsistent, et l'issue des pourparlers reste incertaine alors que la pression diplomatique se poursuit.