L'enquête porte sur un complot présumé visant à détourner environ 100 millions de dollars du secteur énergétique ukrainien. Cette crise interne survient à un moment particulièrement délicat, alors que l'Ukraine est engagée dans d'intenses tractations diplomatiques sur un plan de paix proposé par les États-Unis.

Le président américain Donald Trump a d'ailleurs commenté que ce scandale "n'aide pas" les négociations.

L'affaire a des répercussions internationales immédiates, notamment sur les aspirations de l'Ukraine à rejoindre l'Union européenne. Le commissaire européen à la Justice, Michael McGrath, a averti que Kiev devait démontrer l'existence d'un "système robuste pour traiter les cas présumés de corruption de haut niveau" pour progresser sur la voie de l'adhésion. Sur le plan intérieur, la chute de Yermak, qui a annoncé son intention de partir combattre sur le front, est perçue par l'opposition comme une opportunité de réformer la gouvernance. La députée Lesia Vasylenko y voit un signe qu'il y a "zéro tolérance pour la corruption et que le président écoute les préoccupations du peuple".

Cependant, d'autres analystes, comme l'ancienne conseillère Iuliia Mendel, qualifient cette démission de "réaction désespérée à une pression insupportable", craignant que Yermak ne continue d'exercer son influence en coulisses.

Ce scandale met en lumière le défi persistant de la corruption en Ukraine, un "héritage post-soviétique" qui complique sa trajectoire politique et diplomatique.