Un sondage récent indique que plus de la moitié des Européens jugent désormais possible une guerre avec la Russie, un sentiment qui se traduit par des actions politiques concrètes. L'Allemagne a ainsi instauré un service militaire volontaire et, selon le Wall Street Journal, élaborerait un plan secret de 1 200 pages détaillant une réponse à une agression, incluant le déploiement de près de 800 000 soldats de l'OTAN vers l'est. En France, le président Macron a annoncé la création d'un service militaire national volontaire de dix mois. L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau, tout en notant que les Européens « vivent toujours dans le déni de guerre », estime que de telles mesures pourraient « changer la donne ».
Cette réflexion stratégique, qui place l'Europe « au pied du mur », va au-delà des effectifs militaires.
Elle englobe également la nécessité de renforcer la résilience des infrastructures critiques, notamment les réseaux de télécommunication, considérés comme la « première ligne de défense » dans les conflits modernes.
L'Europe est ainsi contrainte de repenser sa sécurité dans un environnement géopolitique radicalement transformé.












