Ce sommet visait à réaffirmer un soutien européen uni et coordonné à l'Ukraine dans un contexte de pression diplomatique intense exercée par l'administration Trump.

La réunion a été organisée pour faire le point sur "les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine" et pour permettre aux Européens de peser sur les discussions. Face à une nouvelle stratégie de sécurité américaine perçue comme un désengagement et une tentative de dicter les termes d'un accord de paix, les leaders européens ont cherché à afficher leur solidarité avec Kiev. L'objectif de la France, tel que déclaré, était de "continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix". Les discussions ont porté sur la recherche d'une "convergence" avec Washington, tout en refusant un "rapport de force" imposé par leur allié américain. Cette initiative diplomatique, consacrant le retour du format E3, illustre la volonté européenne de ne pas être marginalisée dans la résolution du conflit à ses frontières et de défendre une position commune, malgré les divergences transatlantiques.

Les Européens entendent ainsi jouer leur propre partition, en cherchant à la fois à soutenir l'Ukraine et à préserver un dialogue, aussi difficile soit-il, avec les États-Unis sur ce dossier crucial.