Le document de 33 pages, contresigné par Donald Trump, saborde l'ordre mondial que les États-Unis avaient eux-mêmes créé après 1945, en s'éloignant du multilatéralisme et en affaiblissant l'engagement envers l'ordre international fondé sur des règles.

La stratégie mentionne explicitement le soutien à des "partis patriotes européens", ce qui a été interprété à Bruxelles comme une tentative directe d'ingérence dans la vie politique du continent. La réaction européenne a été vive.

Le président du Conseil européen, António Costa, a déclaré que l'UE ne pouvait accepter une "menace d'interférence" de la part d'un allié.

"Si nous sommes des alliés, nous devons agir comme des alliés", a-t-il affirmé, ajoutant que les critiques de l'administration américaine ne sont plus des éclats isolés mais constituent désormais "la doctrine des États-Unis".

Cette nouvelle approche américaine reflète une divergence de vision du monde, notamment sur le climat et le commerce, et force les Européens à acter une rupture historique. Fait notable, le Kremlin a estimé que cette nouvelle stratégie était "conforme" à la vision de la Russie, soulignant l'ampleur du réalignement géopolitique en cours.