Cette exclusion a déclenché une tempête politique interne, l'opposition nationaliste autour du président Karol Nawrocki accusant le Premier ministre libéral Donald Tusk d'"incompétence".

Au-delà des querelles intestines, cette situation révèle un changement de dynamique diplomatique.

Alors que le soutien initial de la Pologne était crucial, son influence a diminué. Ses stocks d'armes de l'ère soviétique sont épuisés et les discussions se concentrent désormais sur les pays capables de fournir des systèmes d'armes avancés et des garanties de sécurité futures, comme la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. L'ancien Premier ministre Leszek Miller résume le désarroi polonais : "Les Américains ne veulent pas de nous, les dirigeants européens ne veulent pas de nous, Kiev ne veut pas de nous - alors qui le veut ?

".

La situation est aggravée par la division au sommet de l'État polonais, où le Premier ministre et le Président semblent mener deux politiques étrangères parallèles, affaiblissant la voix du pays à l'international.