Plusieurs articles décrivent cette stratégie russe comme une "avancée en trompe-l'œil".

Alors que l'armée russe progresse peu et subit de lourdes pertes, la communication du Kremlin revendique la prise de villes stratégiques comme Siversk ou Pokrovsk et met en scène des visites de Vladimir Poutine à des postes de commandement. L'objectif est double : d'une part, maintenir le moral des troupes et de la population russe ; d'autre part, et surtout, convaincre l'Ukraine et ses alliés occidentaux que la résistance est vaine et qu'il est temps de négocier à des conditions favorables à Moscou. Cette guerre informationnelle vise à créer un sentiment d'urgence et de fatalité pour affaiblir la position de Kiev à la table des négociations. Les analystes et les officiers ukrainiens sur le front estiment cependant qu'une percée décisive des troupes russes est très improbable, soulignant le décalage entre la propagande du Kremlin et la réalité du champ de bataille. Cette tactique informationnelle est donc une composante essentielle de la stratégie hybride de la Russie, où le contrôle du narratif est aussi important que les gains territoriaux.