Cette affaire s'inscrit dans un contexte de méfiance américaine plus large envers les régulations numériques européennes, accusées de cibler injustement les entreprises américaines.

Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a menacé de maintenir des droits de douane sur l'acier et l'aluminium européens si l'UE n'assouplissait pas ses règles.

Face à ces pressions, l'Europe reste ferme.

Le président du Conseil européen, António Costa, a défendu le droit de l'Europe à réguler selon sa propre vision de la liberté d'expression, qui inclut le pluralisme et le respect de l'information, refusant de "sacrifier la liberté d'information des citoyens pour défendre les oligarques de la tech des États-Unis". L'économiste Thiemo Fetzer analyse cette situation comme une "crise de souveraineté" pour l'UE, qui doit choisir entre l'alignement sur Washington, Pékin, ou la construction d'une voie autonome.