Cette initiative, qui a provoqué une "furieuse réaction" à Kiev et dans les capitales européennes, est au cœur des tensions actuelles.

Le plan américain, initialement formulé en 28 points par l'émissaire Steve Witkoff, avec l'aide supposée de responsables du Kremlin, a été perçu comme une tentative d'imposer une paix défavorable à l'Ukraine.

Selon un responsable français, les États-Unis insistent sur des concessions territoriales malgré les objections européennes, ce qui a créé des "frictions" avec l'administration Trump. Une des propositions les plus controversées suggère de vider les territoires occupés des troupes ukrainiennes et russes pour y établir une "zone économique libre" démilitarisée où des intérêts commerciaux américains pourraient opérer.

Cette idée a été fermement rejetée par l'Ukraine.

La pression de Washington est constante, le président américain se montrant "extrêmement frustré" par la lenteur des progrès et l'attitude de Kiev et des Européens.

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a même annoncé qu'une "proposition" sur les "concessions territoriales" que Kiev serait "prêt à faire" avait été soumise à Donald Trump, une annonce qui a mis en lumière la difficile position ukrainienne.

Pour de nombreux observateurs, Washington cherche à obtenir par la négociation ce que la Russie n'a pas réussi à gagner militairement, en poussant l'Ukraine vers un compromis jugé amer et dangereux pour sa survie à long terme.