Cette intense activité diplomatique, menée sous l'impulsion de l'administration Trump, vise à esquisser les contours d'un accord de cessez-le-feu après bientôt quatre ans de guerre.

Au cœur des discussions se trouve la pression américaine pour aboutir rapidement à un accord, l'émissaire américain Keith Kellogg ayant même affirmé que les négociations étaient dans les "derniers 10 mètres". Cependant, cette précipitation suscite des inquiétudes à Kiev et dans les capitales européennes, qui craignent un accord défavorable à l'Ukraine.

Volodymyr Zelensky s'efforce de convaincre ses partenaires, notamment Washington, qu'un cessez-le-feu doit se baser sur un gel de la ligne de front actuelle, sans concessions territoriales préalables. De nombreux observateurs et responsables ukrainiens restent sceptiques quant à la sincérité de la Russie, estimant, comme le chancelier allemand Friedrich Merz, que Vladimir Poutine "joue clairement la montre". Pour Moscou, ces pourparlers semblent être un moyen d'accentuer la pression sur Kiev et d'exploiter les divergences au sein de l'alliance occidentale. Le président ukrainien, tout en se félicitant de "progrès" dans les discussions, doit donc naviguer entre la volonté américaine d'afficher un succès diplomatique et la nécessité de garantir une paix juste et durable pour son pays.