Les Vingt-Sept se sont entendus sur un emprunt commun de 90 milliards d'euros destiné à financer l'effort de guerre et à maintenir l'État ukrainien à flot pour les deux prochaines années.
Cette décision est intervenue au terme d'intenses négociations lors d'un sommet à Bruxelles, se prolongeant tard dans la nuit du 18 au 19 décembre.
Le contexte était particulièrement tendu, marqué par le retrait du soutien financier américain suite au retour de Donald Trump à la Maison Blanche, laissant un vide que les Européens devaient combler. Selon le Fonds Monétaire International, l'Ukraine faisait face à un besoin de financement de 72 milliards d'euros pour l'année suivante. L'accord repose sur un emprunt commun réalisé sur les marchés financiers, garanti par le budget de l'UE.
Cette solution a été qualifiée de "plan B" après l'échec des discussions sur l'utilisation des avoirs russes gelés.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué cette décision, la qualifiant de "soutien important qui renforce véritablement notre résilience". Pour les dirigeants européens, comme l'a souligné le président du Conseil européen António Costa, cet accord envoie "un message clair à Poutine" sur la détermination de l'Europe à soutenir l'Ukraine sur le long terme. Cependant, l'accord n'a pas été unanime, la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie ayant obtenu de ne pas contribuer à ce plan de financement, réduisant de facto l'effort à 24 États membres.












