Plusieurs articles mettent en lumière les profondes divisions qui parcourent le bloc des Vingt-Sept, compliquant la prise de décision et révélant des intérêts nationaux divergents. L'échec à s'accorder sur l'utilisation des avoirs russes gelés en est l'exemple le plus frappant, avec un groupe de pays mené par la Belgique et soutenu par l'Italie qui a bloqué la proposition. De même, l'accord sur le prêt de 90 milliards d'euros a été obtenu au prix de concessions importantes : la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie ont été exemptées de contribution, transformant une décision à 27 en un "gang de 24". L'analyse de l'Institut de Kiel, citée par POLITICO, révèle un fossé grandissant dans les contributions financières.

Tandis que la France et l'Allemagne ont augmenté leur aide, des pays comme l'Italie et l'Espagne "ont très peu contribué".

En proportion du PIB, les pays nordiques restent de loin les plus généreux.

Ces divisions ne sont pas seulement financières mais aussi politiques, reflétant des attitudes différentes face à la Russie et à la pression américaine.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a résumé le dilemme européen par une formule choc : "Soit l'argent aujourd'hui, soit le sang demain".

Cette fragmentation interne constitue une vulnérabilité majeure pour l'Europe et un défi constant pour la formulation d'une politique cohérente et robuste face à la guerre en Ukraine.