C'est sur ce sujet que les positions de Kiev, Moscou et Washington semblent les plus irréconciliables.

L'administration Trump, selon plusieurs articles, insiste pour que l'Ukraine fasse des concessions territoriales.

Une proposition américaine a même suggéré de vider les territoires occupés des troupes et d'y établir une "zone économique libre" démilitarisée, une idée fermement rejetée par l'Ukraine et ses alliés européens.

Pour Kiev, toute concession territoriale préalable à un cessez-le-feu est inacceptable.

Le président Zelensky tente de convaincre ses partenaires qu'un gel de la ligne de front doit se faire sans céder de souveraineté. La perspective de céder des territoires, notamment dans le Donbass, est politiquement explosive en Ukraine.

Une parlementaire d'opposition, Oleksandra Ustinova, a averti dans POLITICO qu'un tel accord ne passerait jamais au Parlement et "pourrait mener à une guerre civile", car de nombreux patriotes le considéreraient comme une trahison.

La Russie, de son côté, maintient ses exigences maximalistes, convaincue de son avantage sur le terrain et ne voyant aucune raison de faire des concessions. Cette impasse fondamentale sur le statut des territoires occupés et de la Crimée rend tout accord de paix global extrêmement difficile à atteindre, chaque partie campant sur des positions qui touchent au cœur de leur souveraineté et de leurs objectifs de guerre.