Cette aide financière substantielle intervient à un moment critique, marqué par le désengagement financier des États-Unis sous l'administration Trump.

Cet accord, qualifié de "message clair à Poutine", a été conclu au terme d'intenses négociations nocturnes à Bruxelles.

Il vise à combler le déficit de financement de l'Ukraine, estimé à 72 milliards d'euros pour l'année suivante par le FMI, et à financer "l'effort de guerre" et la survie du pays.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué cette décision, la décrivant comme "un soutien important qui renforce véritablement notre résilience".

Le mécanisme choisi est un emprunt commun de l'UE, garanti par le budget de l'Union.

Cependant, l'unité européenne a été mise à l'épreuve, puisque l'accord n'a été conclu qu'à 24 États membres, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ayant choisi de s'abstenir.

Cette division, ainsi que l'échec à utiliser les avoirs russes gelés, a conduit certains à qualifier le prêt de "financièrement fort, mais symboliquement assez faible".

L'analyse du Kiel Institute souligne par ailleurs des disparités croissantes dans les contributions des pays européens, l'Italie et l'Espagne étant particulièrement en retrait.

La réticence de l'opinion publique en Allemagne et en France à continuer de financer l'aide à Kiev, comme le révèle un sondage POLITICO, ajoute une couche de complexité à la pérennité de ce soutien.