Le nourrissage hivernal est un soutien précieux, mais il doit être effectué correctement pour ne pas nuire aux oiseaux.
L'erreur la plus commune est de donner des aliments inadaptés ou toxiques.
Le pain, le lait, les produits laitiers et tout aliment salé ou sucré sont à proscrire absolument, car ils peuvent causer des troubles digestifs mortels. Il faut privilégier des aliments riches en énergie comme les graines de tournesol noir, les cacahuètes non salées et non grillées, et les boules de graisse végétale (sans filet plastique pour éviter que les oiseaux ne s'y coincent les pattes). Des restes de cuisine comme la pomme de terre cuite, non salée et coupée en petits morceaux, peuvent aussi constituer une bonne source d'énergie.
L'hygiène des installations est tout aussi critique. Les aliments humides, comme les graines détrempées par la pluie, développent rapidement des moisissures et des bactéries pouvant propager des maladies mortelles comme la trichomonose.
Il est donc essentiel de nettoyer les mangeoires chaque semaine et de ne distribuer que de petites portions de nourriture, renouvelées régulièrement.
L'accès à l'eau est également vital.
Pour éviter que l'eau des abreuvoirs ne gèle, on peut y placer un objet flottant comme une pomme de pin ou une balle de tennis.
Enfin, au-delà du nourrissage, la préservation d'habitats naturels est fondamentale.
Ne pas tailler le lierre en hiver, par exemple, offre aux rouges-gorges un abri et une source de nourriture tardive grâce à ses baies. Selon le Woodland Trust, « Le lierre et le chèvrefeuille sont aussi appréciés des oiseaux, ils offrent un couvert dense, des fruits et attirent des insectes dont les oiseaux peuvent se régaler ».







