Plusieurs articles soulignent le rôle du chat en tant que prédateur efficace, un comportement profondément ancré qui n'est pas dicté par la faim. L'analyse de l'histoire de la domestication du chat, il y a environ 9 500 ans, révèle que son rapprochement avec l'homme est lié à l'agriculture.

Les chats sauvages, attirés par les rongeurs qui infestaient les stocks de céréales, ont été accueillis par les agriculteurs comme des protecteurs de récoltes. Cependant, cet animal a conservé un instinct de chasseur puissant, déclenché par le mouvement rapide de petites proies, comme les oiseaux.

Une méta-analyse scientifique mondiale, citée dans un article, documente cet impact létal.

Selon les données de la LPO, les oiseaux représentent 22 % des proies des chats, se chiffrant à des millions d'individus tués.

Un chat domestique capturerait en moyenne 30 proies par an.

Cette réalité est corroborée par de nombreux conseils pratiques donnés aux amateurs d'oiseaux, qui recommandent systématiquement de placer les mangeoires et les points d'eau en hauteur et loin des zones où les chats peuvent se cacher, reconnaissant ainsi implicitement leur statut de prédateur. Il est toutefois crucial de contextualiser cette prédation.

Les mêmes sources scientifiques précisent que les chats ne sont pas le principal facteur du déclin des populations d'oiseaux.

La destruction des écosystèmes, l'urbanisation et l'usage intensif de pesticides agricoles représentent des menaces écologiques bien supérieures.

Néanmoins, les chats sont qualifiés de "prédateurs généralistes extrêmes", leur impact devenant particulièrement problématique dans des écosystèmes fragiles comme les îles, où ils ont déjà causé l'extinction d'espèces endémiques.