Des experts en comportement animal apportent un éclairage scientifique sur ces attitudes, révélant une logique ancrée dans l'instinct, la physiologie et le développement du félin.

Comprendre son chat passe par le décryptage de ses comportements parfois déroutants. Par exemple, lorsqu'un chat se roule sur le dos mais refuse qu'on lui touche le ventre, ce n'est pas une contradiction mais un réflexe de protection.

Cette zone abrite ses organes vitaux et les follicules pileux y sont particulièrement sensibles, rendant les caresses désagréables. La comportementaliste Lena Provoost recommande de privilégier les zones où se trouvent les glandes odorantes, comme « sous le menton et les joues », pour renforcer le lien social. Les « zoomies », ou crises de folie passagère, sont une autre attitude fréquente.

Il s'agit de décharges d'énergie naturelles, particulièrement chez les chats d'intérieur qui accumulent un surplus d'énergie après de longues siestes.

D'autres habitudes ont aussi une explication logique : boire au robinet permet d'éviter le contact des moustaches sensibles avec les bords d'une gamelle et procure un sentiment de sécurité.

Manger de l'herbe est un comportement ancestral ; la spécialiste vétérinaire Debra Zoran explique que ces fibres sont « essentielles à la bonne santé gastro-intestinale ».

Le jeu avec sa propre queue est naturel chez le chaton mais peut signaler un problème chez l'adulte. Enfin, le développement précoce est crucial.

Le « syndrome du chaton unique », qui touche les chatons élevés sans fratrie, peut entraîner des difficultés de socialisation et un comportement de jeu inapproprié à l'âge adulte, soulignant l'importance des premières semaines de vie pour l'équilibre comportemental du chat.