Les autorités palestiniennes et le Hamas ont dénoncé un "massacre", tandis qu'Israël affirme avoir visé des cibles légitimes.

L'attaque a touché le camp de Barkasat, géré par l'UNRWA et désigné comme une zone humanitaire sûre par Israël.

Selon la Défense civile palestinienne, le bilan s'élève à 45 morts, dont 23 femmes, enfants et personnes âgées.

Des survivants et des premiers intervenants ont décrit des scènes d'horreur, avec des tentes en feu, des corps calcinés et un homme tenant un enfant décapité.

L'ONG Médecins sans frontières s'est dite "horrifiée", soulignant que cet événement "montrait une fois de plus que nul endroit n’était sûr à Gaza".

La communauté internationale a vivement réagi.

Le président français Emmanuel Macron s'est dit "indigné" et a appelé à la cessation des opérations, tandis que le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a qualifié l'attaque d'"horrible". L'armée israélienne a affirmé avoir mené une "frappe précise" contre un "complexe du Hamas" à l'aide de "munitions précises et sur la base de renseignements précis".

Elle a déclaré avoir ciblé deux hauts responsables du mouvement, Yacine Rabia et Khaled Nagar, tout en ajoutant que l'incident était en cours d'examen et qu'elle regrettait "tout préjudice causé aux non-combattants".

Cette frappe est intervenue deux jours après que la Cour internationale de justice a ordonné à Israël de suspendre ses opérations à Rafah. En réaction, le Hamas a annoncé se retirer des négociations de cessez-le-feu jusqu'à l'arrêt de l'offensive israélienne.