Le cessez-le-feu à Gaza, négocié sous l'égide des États-Unis, demeure extrêmement précaire malgré une offensive diplomatique américaine visant à le consolider. De hauts responsables de l'administration Trump, dont le vice-président JD Vance et le secrétaire d'État Marco Rubio, se sont succédé en Israël pour tenter de sauver l'accord, menacé par des accusations mutuelles de violations entre Israël et le Hamas. La fragilité de la trêve, entrée en vigueur le 10 octobre, a été mise en évidence par une reprise des violences. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé le Hamas d'avoir rompu l'accord en attaquant des soldats israéliens, ce qui a entraîné des frappes de représailles qualifiées par Nétanyahou de largage de « 153 tonnes de bombes ». Le Hamas a démenti toute implication et a, à son tour, accusé Israël de « nombreuses violations ». Au cœur des tensions se trouve le retard du Hamas à restituer les 28 dépouilles d'otages, une condition essentielle de l'accord. Le mouvement palestinien invoque des « difficultés extrêmes » pour extraire les corps des décombres.
En réponse, Israël a suspendu l'aide humanitaire et conditionne la réouverture du passage de Rafah à la restitution de tous les corps.
Face à cette escalade, le président Donald Trump a durci le ton, menaçant d'« éradiquer » le Hamas si les violations se poursuivaient, tout en envoyant ses émissaires pour maintenir la pression. JD Vance s'est dit « très optimiste » quant au maintien de la trêve après sa rencontre avec M. Nétanyahou, mais a reconnu que les prochaines étapes, notamment le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza, seraient « très, très difficiles ». Le Hamas, par la voix de son négociateur Khalil al-Hayya, a réaffirmé son engagement envers l'accord, tout en soulignant les défis logistiques. La situation reste donc volatile, suspendue aux efforts diplomatiques américains et à la capacité des deux parties à surmonter la méfiance et les obstacles sur le terrain.
En résuméLe cessez-le-feu à Gaza est à un point critique, constamment menacé par des incidents militaires et des désaccords sur l'application de l'accord, notamment sur la restitution des corps d'otages. La survie de la trêve dépend largement de la médiation continue et de la pression exercée par les États-Unis sur Israël et le Hamas.