Selon le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, « la faim est toujours présente car il n’y a pas assez de nourriture » qui parvient dans l'enclave palestinienne.

Alors que l'accord de trêve prévoit l'entrée de 600 camions par jour, seuls 200 à 300 pénètrent quotidiennement à Gaza, et une grande partie d'entre eux sont des camions commerciaux, rendant les marchandises inaccessibles pour de nombreux Gazaouis démunis.

La crise sanitaire est tout aussi dramatique.

L'OMS estime qu'au moins sept milliards de dollars seraient nécessaires uniquement pour la réhabilitation du système de santé dévasté.

Actuellement, « il n’y a pas d’hôpitaux pleinement opérationnels à Gaza et seuls 14 sur 36 fonctionnent », a souligné M. Tedros.

Le manque de médicaments, d'équipements et de personnel qualifié est criant. Les chiffres illustrent l'ampleur de la tragédie humaine : plus de 170 000 blessés, dont 5 000 amputés et 3 600 grands brûlés. Les évacuations sanitaires sont insuffisantes, avec « encore 15 000 patients » nécessitant des soins spécialisés à l'extérieur de Gaza, dont 4 000 enfants. L'OMS exhorte Israël à « l’ouverture de tous les points de passage » pour permettre un plus grand nombre de transferts vers l'Égypte, rappelant que plus de 700 personnes sont mortes en attendant leur évacuation depuis le début de la guerre. La réouverture du passage de Rafah, un enjeu clé, reste suspendue à la restitution par le Hamas des dépouilles d'otages, aggravant une situation déjà désespérée.