L'offensive, menée par une coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, a vu les forces gouvernementales se désintégrer, culminant avec la fuite d'Assad vers la Russie. Les nouvelles autorités, qui ont dissous le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) pour se présenter sous un jour plus modéré, s'efforcent de rassurer la population et la communauté internationale.

Elles promettent l'unité nationale et la paix civile, mais font face à des défis colossaux. Le pays est morcelé, dévasté par treize ans de guerre civile, et la situation reste extrêmement volatile.

L'ONU a d'ailleurs prévenu que le conflit n'était pas "encore terminé".

Les jours qui ont suivi la chute de Damas ont été marqués par des scènes de chaos et de règlements de comptes, avec des violences qui auraient fait, selon une ONG, 745 morts, majoritairement des civils. Dans ce contexte, l'attente est insoutenable pour des milliers de familles qui se pressent devant les sinistres prisons du régime déchu, comme celle de Saydnaya, espérant retrouver des proches disparus. Des actes symboliques, tels que l'incendie du tombeau de Hafez al-Assad, le père de Bachar, témoignent de la colère accumulée contre la dynastie. Les puissances régionales, notamment la Russie, l'Iran et la Turquie, alliés ou acteurs du conflit, sont en "contact étroit" pour tenter de stabiliser la situation, leurs intérêts divergents compliquant davantage l'équation syrienne.