Cette opération visait le groupe "Firqat al Ghouraba" dirigé par Oumar Diaby, alias Omar Omsen, un recruteur notoire.

Les affrontements ont éclaté dans la région de Harem, près de la frontière turque, lorsque les forces gouvernementales syriennes ont encerclé le camp. Selon le commandant des forces de sécurité intérieure de la province d'Idleb, l'opération a été lancée après qu'Oumar Diaby a refusé de se livrer et a été accusé d'avoir "enlevé une fillette".

Les autorités l'ont également accusé d'"utiliser les civils comme boucliers humains".

Le fils d'Omsen a affirmé que les forces de sécurité avaient "bombardé le camp qui abrite des femmes et des enfants". Cette confrontation est la première du genre entre le nouveau pouvoir islamiste et des combattants étrangers, marquant sa volonté de rompre avec son passé djihadiste et d'asseoir son autorité sur l'ensemble des groupes armés. Après des accrochages, une médiation menée par des "jihadistes étrangers (non Français)" a permis de parvenir à un accord de cessez-le-feu.

La France, qui a émis un mandat d'arrêt contre Oumar Diaby, a déclaré suivre "avec attention" la situation. Cet événement ravive la question complexe du sort de la "grosse centaine" de ressortissants français qui se trouveraient encore dans la région d'Idleb, vestiges des milliers de volontaires étrangers ayant rejoint la Syrie pendant la guerre civile.