La confrontation, d'une rare intensité, a débuté après des explosions à Kaboul le 9 octobre, que les autorités talibanes ont imputées au Pakistan. En représailles, l'Afghanistan a lancé une offensive à la frontière, à laquelle Islamabad a promis une "réponse musclée", menant des frappes aériennes contre des positions de groupes armés qu'il accuse d'être abrités en Afghanistan, notamment les talibans pakistanais (TTP).

Un premier cessez-le-feu a été rapidement rompu, menant à de nouvelles violences.

Les négociations décisives se sont tenues à Doha les 18 et 19 octobre. Selon le communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères, "les deux parties se sont mises d'accord sur un cessez-le-feu immédiat et l'instauration de mécanismes pour consolider une paix durable et la stabilité". Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, a confirmé qu'il a été décidé qu'"aucun des deux pays ne mènerait d'acte hostile à l'égard de l'autre".

Une nouvelle réunion est prévue à Istanbul le 25 octobre pour assurer le suivi de l'accord.

Cet apaisement a été accueilli avec soulagement par les populations frontalières, fortement dépendantes du commerce transfrontalier, paralysé pendant les combats.