Plusieurs jours de frappes israéliennes sur le sud et l'est du Liban ont fait plus d'une douzaine de morts, majoritairement des membres du Hezbollah, selon des sources sécuritaires libanaises. Ces raids aériens, qui se poursuivent malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah, témoignent de la pression militaire croissante exercée par Tel-Aviv. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé n'avoir besoin d'aucun « feu vert » pour frapper « les ennemis d’Israël ».
La situation s'est également tendue autour de la FINUL. L'armée israélienne a accusé la force de l'ONU d'avoir abattu un de ses drones de renseignement, tandis que la FINUL a rapporté avoir été ciblée par une grenade et des tirs israéliens, une attaque condamnée par la France. Dans ce contexte, Washington tente de prévenir une escalade.
L'envoyée spéciale adjointe des États-Unis pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, est attendue à Beyrouth pour discuter de la stabilisation des zones frontalières et du désarmement du Hezbollah, que les États-Unis considèrent comme une organisation terroriste. Les discussions visent à réactiver les canaux diplomatiques pour éviter un embrasement de toute la région. L'analyste Faraj Alexandre Rifai souligne que le Hezbollah, soutenu par l'Iran, a besoin d'un conflit latent pour justifier son existence et que la résolution 1701 de l'ONU, qui devait maintenir le groupe armé à distance de la frontière, n'a pas été appliquée avec rigueur. Il critique également la « passivité complice » de certaines diplomaties occidentales qui condamnent les ripostes israéliennes tout en gardant le silence sur les attaques du mouvement chiite.












