L'administration américaine, sous l'impulsion de Donald Trump, mène une intense activité diplomatique pour consolider le cessez-le-feu à Gaza et mettre en œuvre son plan de paix. Des visites de hauts responsables, dont le vice-président JD Vance et le secrétaire d'État Marco Rubio, se succèdent en Israël pour surmonter les blocages et avancer vers les prochaines étapes de l'accord. Le plan de paix de Donald Trump, qui a abouti à un accord de cessez-le-feu le 10 octobre, est au centre de tous les efforts diplomatiques américains au Proche-Orient. Ce plan, décrit comme une « ingénierie de contrainte » basée sur le principe du « donner contre donner » par l'analyste Faraj Alexandre Rifai, vise à obtenir des résultats concrets par un séquençage précis des actions, des garanties de la part de pays tiers (Égypte, Qatar, Turquie) et un contrôle conjoint. La première phase, axée sur la libération des otages et un retrait partiel israélien, a été mise en œuvre malgré des tensions.
Pour s'assurer de la poursuite du processus, Washington a dépêché plusieurs émissaires, dont Jared Kushner, Steve Witkoff, JD Vance et Marco Rubio. Ce dernier s'est dit « optimiste » sur le maintien de la trêve et a évoqué l'intérêt de « nombreux pays » pour participer à la future Force Internationale de Stabilisation (ISF) prévue à Gaza.
Cependant, les États-Unis font face à des défis majeurs.
Donald Trump a dû menacer le Hamas, affirmant qu'il serait « éradiqué » s'il ne respectait pas l'accord.
Parallèlement, Washington met en garde Israël contre toute annexion de la Cisjordanie, une initiative qui, selon Trump, ferait perdre à Israël « tout le soutien des États-Unis ».
Cette offensive diplomatique s'inscrit dans une vision plus large visant à relancer les Accords d'Abraham et à créer une nouvelle architecture de sécurité régionale, mais elle se heurte aux réalités du terrain et aux agendas divergents des parties prenantes.
En résuméLa diplomatie américaine est pleinement engagée pour sauver le plan Trump pour Gaza, perçu comme un levier pour une stabilisation plus large au Moyen-Orient. Cependant, cette approche transactionnelle se heurte à la méfiance des acteurs locaux, aux violations de la trêve et aux divergences profondes sur les questions de souveraineté, de sécurité et de l'avenir politique des Palestiniens.