Des affrontements ont notamment éclaté avec une brigade de combattants français dirigée par Omar Omsen. Après avoir pris le pouvoir en décembre 2024, la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh tente de rompre avec son passé jihadiste et d'asseoir son autorité.

Dans ce contexte, les forces gouvernementales syriennes ont lancé une opération contre un camp de jihadistes français dans la région de Harem, près de la frontière turque.

Ce groupe, connu sous le nom de « Firqat al Ghouraba » (le groupe des étrangers), est dirigé par Oumar Diaby, alias Omar Omsen, un ancien délinquant franco-sénégalais visé par un mandat d'arrêt international.

Les autorités syriennes l'accusent d'avoir enlevé une fillette et de refuser de se rendre, ce qui a déclenché des accrochages. Le fils d'Omsen a affirmé que les forces de sécurité avaient « bombardé le camp qui abrite des femmes et des enfants ». Un accord de cessez-le-feu a finalement été conclu entre les deux parties, selon plusieurs sources.

Cette confrontation est la première annoncée par le nouveau pouvoir contre des combattants étrangers et illustre sa volonté de neutraliser les factions extrémistes qui ne s'intègrent pas dans la nouvelle armée syrienne.

Parallèlement, le pays reste profondément fracturé et instable.

Des violences communautaires persistent, comme à Souweïda entre Druzes et Bédouins, et la situation des civils, notamment les enfants des rues à Damas, demeure précaire. La France suit la situation « avec attention », tandis que des mandats d'arrêt internationaux continuent d'être émis contre des responsables de l'ancien régime, dont Bachar al-Assad lui-même, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.