Dans une déclaration lue lors d'une cérémonie dans le nord de l'Irak, le PKK a officialisé le déplacement de ses forces, une annonce accompagnée d'une photo montrant 25 combattants ayant déjà quitté la Turquie. Ce retrait s'inscrit dans le cadre du processus de paix initié en octobre 2024, qui a conduit le PKK à annoncer sa dissolution en mai 2025, répondant à un appel de son chef historique emprisonné, Abdullah Öcalan.

Le mouvement, considéré comme terroriste par Ankara, affirme vouloir désormais défendre les droits de la minorité kurde « par la voie démocratique ».

Le gouvernement turc a accueilli favorablement cette annonce, y voyant des « résultats concrets » des efforts pour mettre fin à un conflit qui dure depuis quatre décennies et qui a fait, selon le président Erdoğan, 50 000 morts.

Cependant, le PKK conditionne la réussite du processus à des avancées politiques de la part d'Ankara. Le mouvement kurde presse la Turquie de prendre « sans délai » des mesures juridiques pour permettre l'intégration de ses militants dans la vie politique.

Un cadre du mouvement, Sabri Ok, a précisé : « Nous voulons des lois spécifiques à ce processus (de paix), pas simplement une amnistie ».

La libération d'Abdullah Öcalan reste une demande « cruciale » pour le PKK.

Le parti pro-kurde DEM, troisième force au parlement turc, joue un rôle d'intermédiaire clé dans ces négociations.

Une commission parlementaire turque a déjà commencé à travailler sur un cadre légal pour le processus de paix, qui devra statuer sur le sort d'Öcalan et les garanties pour les combattants.